Je salue évidemment l'action des SPV au quotidien. C'est une responsabilité collective que de respecter et préserver cette activité au service des autres. Je pense d'abord aux employeurs, surtout privés, qui ne prennent pas toujours les dispositions nécessaires pour faciliter le départ des SPV en journée. Je pense aussi à la qualité des interventions : beaucoup de SPV constatent une majoration des normes qui rend moins intéressantes les interventions qui leur sont proposées.
Un amendement porte sur la validation des acquis de l'expérience (VAE). Un SPV qui a vingt ou trente ans d'ancienneté devrait pouvoir espérer recevoir toute une gamme de propositions dans ce cadre.
Dans le même ordre d'idées, les fermetures brutales de casernes observées par exemple en Saône-et-Loire, et qui n'ont été remises en cause qu'à la suite de manifestations, témoignent d'un manque de respect. On ne peut pas traiter ainsi vingt SPV qui ont une vingtaine d'années de service, alors même que la caserne ne coûte pas grand-chose et qu'elle contribue au maillage, donc à l'égalité d'accès aux services de secours.
Le volontariat est tributaire de la reconnaissance par les pouvoirs publics du travail des SPV. Quand ces derniers sont attachés à une commune, à une caserne existante, il est hasardeux, voire dangereux, de supprimer ce lieu de rassemblement et d'identification de l'action qu'ils mènent sur le territoire.