Comme Bruno Le Roux, je n'étais pas présent à l'ouverture des débats.
J'ai une pensée pour Simone Veil, carte maîtresse de ma famille politique, qui, en 1975, a mené ce combat sur le sujet si difficile de l'IVG. Elle l'a mené avec un courage et une détermination que nul, ici, ne peut contester.
S'agissant de questions si graves, on ne peut pas tomber dans la caricature. Comme l'a dit Bruno Le Roux, nos débats doivent avoir lieu dans un respect mutuel entre parlementaires de l'opposition et de la majorité. La représentation nationale ne peut pas faire ou dire n'importe quoi, parce que les Français nous regardent.
Vous connaissez l'attachement que nous portons à cette immense avancée pour les femmes. Tout comme notre famille politique n'a jamais manqué un rendez-vous pour avancer sur ce texte, je serai présent dans l'hémicycle, le 1er décembre, pour avancer à vos côtés, au nom de mon groupe et apporter notre vision des choses dans le débat. Comme vous, nous avons constaté le délit d'entrave à l'IVG. Il faut trouver des moyens pour condamner ceux qui se servent aujourd'hui des moyens numériques et d'internet pour exercer des pressions morales et empêcher, par divers procédés, les femmes d'accéder aux centres où elles pourraient être prises en charge. Néanmoins, la matière requiert une démarche équilibrée et l'emploi de moyens aussi bien dissuasifs qu'incitatifs.
Sachez que, sur des questions aussi graves, nous serons toujours là. Avec ma famille politique – que toutes les familles politiques ont fini par suivre –, nous insistons sur notre attachement à ce droit. À quelques exceptions près, l'immense majorité sait qu'il est des sujets sur lesquels nous devons nous rassembler. Et nous avons su être présents sur les textes concernant le terrorisme et l'état d'urgence.
Aussi, ne comptez pas sur nous pour faire de la surenchère ni pour tomber dans l'invective. Nous accompagnerons toutes les mesures visant à préserver ce droit pour les femmes, sans prosélytisme exacerbé. Ne tombons pas dans la caricature qui est du niveau de la primaire ; ici, c'est le Parlement. Que je sache, ni vous ni moi ne sommes candidats à l'élection présidentielle, mais chacun devra prendre ses responsabilités.