L'IVG est un droit fondamental, fruit d'un long combat mené par les femmes mais aussi les hommes de notre pays. Si nous considérons, à l'instar d'une majorité de nos concitoyens, que ce droit est acquis et immuable, il nous faut, malgré tout, rester vigilants, compte tenu des mouvements réactionnaires que nous pouvons observer en France et en Europe.
Au milieu des années 1970, les opposants à l'IVG se montraient au grand jour et se constituaient en association. Ici même, à l'Assemblée nationale, un forcené anti-IVG avait pris en otage une journaliste, lors de la deuxième journée des débats sur la loi Veil. Actuellement, le combat se joue ailleurs et emploie un mode opératoire différent. Les anti-IVG sont en passe de remporter une bataille en ligne : lorsqu'on tape IVG sur un moteur de recherche, ce n'est pas le site du ministère de la santé qui arrive en premier mais une page ayant une apparence officielle avec un numéro vert, visant à désinformer ou à exercer des pressions psychologiques sur la personne qui la consulte.
Outre une entrave caractérisée au droit à l'avortement, ce genre de site constitue également une entrave à l'action des pouvoirs publics en matière de santé sur internet, qui est le premier moyen d'information des jeunes. Puisque le combat a changé de terrain, il est primordial d'apporter une réponse adaptée aux évolutions de notre société. C'est ce que fait cette proposition de loi à laquelle je vais évidemment apporter ma voix.