Tout d'abord, je veux apporter mon soutien à Alain Ballay. Je suis très surpris et même choqué que de tels propos aient pu être tenus à son encontre par un élu de mon département, d'autant plus qu'il n'est pas dans les habitudes de celui-ci de s'exprimer de cette manière.
Dans le portrait social de la France, publié hier, il apparaît que les jeunes âgés de dix à vingt-cinq ans sont davantage victimes de toutes les formes de violence que les autres classes d'âge de la population. Je pense en particulier à ces jeunes qui, par manque de vécu, ne savent pas éviter des situations dramatiques. Dans ce portrait social, un autre chiffre m'a choqué : 21 % des hommes nés en 1986 et 1987 ont été condamnés au moins une fois pour des faits commis lorsqu'ils avaient entre dix et vingt-quatre ans ; c'est-à-dire que parmi les hommes nés durant deux années étudiées, un sur cinq a été condamné avant l'âge de vingt-cinq ans. C'est dire s'il y a des fragilités et si, dans le domaine de l'IVG comme dans d'autres telles les maladies sexuellement transmissibles (MST), nous devons rester mobilisés. Par manque de recul, les jeunes risquent d'hypothéquer considérablement la qualité de leur vie à venir.
Dans l'un des amendements de M. Jacques Bompard, je lis ceci : « est puni de 30 000 euros d'amende tout moyen de communication faisant la promotion de la culture de mort. » Il y a de quoi être effrayé. Cela devrait nous interpeller, quel que soit le banc où nous siégeons. À cet égard, je me réjouis des propos que vient de tenir Philippe Vigier. Nous n'oublions pas l'apport de Simone Veil et de ceux qui ont voté pour la loi légalisant l'avortement.