Intervention de Philip Cordery

Réunion du 23 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Depuis plusieurs années, sous l'influence de nombreux groupuscules militants réactionnaires, l'Europe est en proie à des attaques de plus en plus significatives contre le droit à l'IVG. Pour ne prendre que deux exemples récents, je citerai l'Espagne et la Pologne. En décembre 2013, le gouvernement de Mariano Rajoy proposait un avant-projet de loi visant à interdire l'avortement, à quelques rares exceptions près. Après une mobilisation massive, les parlementaires ont adopté une version assouplie du texte, mais les mineures doivent désormais requérir le consentement de leurs parents pour pouvoir avorter.Nous gardons aussi tous à l'esprit l'extraordinaire mobilisation des Polonais face à la proposition de loi destinée à élargir l'interdiction de l'avortement. Cette mobilisation a payé puisque le texte a été abandonné.

Rien n'est donc acquis. Il faut se battre tous les jours, y compris en France, pour que le droit à l'avortement soit plein et entier, surtout quand on voit l'avenir que dessinent certains programmes présidentiels. C'est bien le renforcement de ce droit que notre majorité propose en voulant élargir le délit d'entrave à l'IVG. Chaque personne physique ou morale qui colporte de fausses informations sur l'avortement, dans le but de convaincre une femme de ne pas y avoir recours, doit être sanctionnée sur le plan pénal. C'est par cette lutte quotidienne contre l'obscurantisme que nous permettrons aux droits des femmes de rayonner dans notre pays et, je l'espère, dans un futur très proche, dans une Europe aussi progressiste.

Je soutiens pleinement ce texte et je remercie vivement Bruno Le Roux et Catherine Coutelle d'avoir pris l'initiative de le déposer.

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