Madame la ministre, je reviens comme vous de la COP22 de Marrakech. Je tiens une nouvelle fois à souligner et à applaudir le volontarisme politique dont vous faites preuve.
Comme vous l'avez souligné, la COP21 avait bénéficié d'un leadership fort : le Gouvernement Obama, l'Union européenne et, au sein de cette dernière, la France qui s'est investie d'une façon remarquable. La situation géopolitique mondiale a changé. Les élections américaines nous laissent présager un avenir moins enthousiasmant pour notre planète. Pensez-vous que la France – ou un autre pays – puisse prendre le leadership au sein de l'Union européenne et agir avec elle pour influencer les décisions qui pourraient être prises par les États-Unis en vue de l'exploitation sans contrainte des énergies fossiles, comme annoncé ce matin ? Si de telles décisions étaient prises aux États-Unis, les objectifs de la COP21 deviendraient compliqués à atteindre : je ne sais comment pourrait être réalisée la décarbonation nécessaire au maintien du réchauffement dans la limite de trois degrés.