Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 29 novembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Projet de gare tgv à allan

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, vous appelez mon attention sur le projet de gare TGV à Allan, dans le département de la Drôme.

Ce projet de gare nouvelle a déjà fait l’objet de premières études, sur la période 2009-2010 puis sur la période 2011-2012, études cofinancées par l’État dans le cadre du contrat de plan État-région 2007-2013. Une concertation publique a également été organisée fin 2011-début 2012 par Réseau Ferré de France, devenu SNCF Réseau.

Ces études ont permis de mettre en évidence les principaux enjeux de cette gare nouvelle dont le coût, comme vous le rappelez, est estimé à une centaine de millions d’euros.

Les enjeux qui ont été identifiés, au nombre de quatre, doivent être approfondis pour conforter l’intérêt de cet équipement.

En premier lieu, il s’agit des perspectives de fréquentation de la gare nouvelle. Les trafics attendus seraient de l’ordre de 325 000 voyageurs par an, dont seulement 100 000 voyageurs nouveaux : la fréquentation de la gare nouvelle devrait ainsi provenir essentiellement d’un report de fréquentation depuis les gares centrales de Montélimar, de Valence et d’Avignon et, dans une moindre mesure, depuis les gares TGV de Valence et d’Avignon.

Deuxièmement, il s’agit de clarifier l’offre ferroviaire que le transporteur est en mesure de mettre en place. L’hypothèse envisagée dans les précédentes études, mais sur laquelle aucun engagement n’avait été pris, s’établissait à un niveau relativement faible de quatre allers-retours par jour, sans création de nouvelles circulations TGV.

Troisièmement, il faudra aussi préciser le potentiel de développement autour de la gare et ses éventuelles limites en lien avec l’offre ferroviaire prévue.

Quatrièmement, enfin, les gains de temps sur les trajets Paris-Montélimar centre, qui devraient concerner 50 % des voyageurs de cette gare, peuvent paraître relativement limités – de l’ordre d’une dizaine de minutes.

Dans ces conditions, une relance des études devrait avant tout se focaliser sur l’actualisation des prévisions de trafic et du bilan socio-économique afin de conforter l’opportunité du projet. Cette actualisation devrait également tenir compte des évolutions intervenues sur le marché du transport, à l’instar du développement du covoiturage ou de la libéralisation du transport par autocar. Il s’agirait notamment de préciser les scénarios de desserte de la gare d’Allan et des gares impactées dans la vallée du Rhône et, sur cette base, d’établir le bilan économique pour l’ensemble des acteurs, et plus particulièrement pour le transporteur et le gestionnaire de gare.

Ces nouvelles études ont vocation à être majoritairement financées par les collectivités locales concernées compte tenu de l’intérêt local d’un tel équipement dans le cadre du contrat de plan État-région 2015-2020 de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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