En effet, notre département doit faire face à un manque probant de généralistes, dont le taux est de 67,5 praticiens pour 100 000 habitants, alors qu’il est de 100 praticiens pour 100 000 à l’échelle régionale. Nous manquons également de spécialistes, dont le taux n’est que de 34,4 médecins pour 100 000 habitants en Mayenne, contre 63 à l’échelle de la région des Pays de la Loire et 87 en France métropolitaine. Ce manque de médecins se fait sentir en zone rurale mais aussi en zone urbaine puisque même Laval, notre préfecture, est touchée par ce phénomène.
Pourtant, dans le domaine de la santé comme dans beaucoup d’autres, le département de la Mayenne a toujours été novateur, lançant les premières maisons pluridisciplinaires, les premiers pôles santé et une organisation mutualisée de la permanence des soins. Aujourd’hui, la ville de Laval lance l’idée d’un centre de santé temporaire pour l’hiver et d’un nouveau centre de santé.
Mais l’État, compétent dans ce domaine, n’aide pas suffisamment notre département. L’agence régionale de santé prévoit ainsi la suppression prochaine de quinze lits en médecine générale au centre hospitalier de Laval et aussi au centre hospitalier du Nord-Mayenne, ce qui a suscité des mobilisations. Ces mesures ne font que renforcer le sentiment d’abandon et d’inégalité ressenti par les Mayennais.
Comment comptez-vous, monsieur le secrétaire d’État, garantir les droits des départements ruraux dans le domaine de l’offre de soins, alors que l’on constate le peu de résultats des mesures prises ces dernières années ? Comment comptez-vous redynamiser l’hôpital de Laval, où le personnel s’inquiète de l’excès de charge de travail, avec pour conséquence une prise en compte insuffisante des besoins des patients ?