Intervention de Francis Hillmeyer

Séance en hémicycle du 29 novembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Efficacité des contrôles par radars

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Madame la secrétaire d’État chargée du numérique et de l’innovation, chaque Française, chaque Français, nos concitoyens dans leur ensemble, souscrivent totalement à l’engagement du Gouvernement d’enrayer la hausse du nombre de tués sur les routes tant au niveau national que départemental.

Toutefois, vous le savez, une interrogation légitime vient à l’esprit des conductrices et conducteurs : 364 nouveaux radars vont être implantés sur les routes françaises. Ces radars vont-ils vraiment, par leur emplacement, aider à la baisse des accidents mortels, ou simplement renflouer les caisses de l’État, cruellement déficitaires ?

L’efficacité de la politique du tout-radar a-t-elle été évaluée, ainsi que ses conséquences sociales sur l’emploi des conducteurs, qui se voient privés de leur outil de travail – la voiture – du fait de quelques infractions souvent mineures, avec des dépassements de 6 à 7 kilomètresheure de la vitesse maximale autorisée ?

Je souhaiterais, par conséquent, savoir si l’État attend beaucoup de ces radars en 2017. S’agit-il réellement de la meilleure façon de lutter contre la mortalité routière ? N’est-ce pas le choix de la facilité au détriment de l’efficacité ? N’y a-t-il pas un meilleur usage de cette dépense pour éviter des accidents mortels ?

Par ailleurs, et c’est une autre forme de discrimination, les plus touchés sont à nouveau les travailleurs ; les plus nantis circulent à l’arrière du véhicule, leur chauffeur étant celui qui prend tous les risques.

Chez moi, en Alsace, dans le Haut-Rhin, des centaines de courriers circulent, adressés aux élus, contre cette méthode de l’argent facile. Tous ces conducteurs ne sont pas des délinquants de la route, ils sont tous conscients des dangers d’une circulation à vive allure. Dès lors, madame la secrétaire d’État, le Gouvernement va-t-il réellement procéder à l’installation de ces nouveaux outils considérés comme un matraquage fiscal supplémentaire, sachant que la totalité des recettes n’est pas affectée à l’amélioration des infrastructures, mais au remboursement de la dette ?

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