Intervention de Philippe Delleur

Réunion du 10 novembre 2016 à 14h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Philippe Delleur, vice-président d'Alstom, chargé des affaires publiques :

Ces deux pays ont en commun, comme tous ceux de la région, le fait de connaître encore une forte influence russe – eux-mêmes disent plutôt « soviétique » – à laquelle ils cherchent à échapper. Initialement, nous avons monté notre filiale kazakhe dans une joint-venture avec un grand partenaire russe, TMH, qui est un peu l'Alstom russe – il est aujourd'hui en train de se détacher de ce partenariat. Dans cette zone, il est toujours utile de commencer par apparaître avec un « nez russe », mais nos clients, qu'ils soient kazakhs ou azéris, sont aussi demandeurs de technologies européennes. En matière ferroviaire, les deux pays ont besoin de renouveler leur flotte et de leurs infrastructures, l'un conditionnant l'autre, car le matériel européen ne peut rouler que si l'écartement des voies respecte les normes internationales – alors que l'écartement des voies kazakhes et azéries correspond au standard russe qui est différent. La transformation ne pouvant s'opérer que progressivement, il était important, dans un premier temps, d'être capable de proposer des matériels compatibles avec les équipements déjà installés dans ces pays.

J'ai rencontré, il y a quelques semaines, le Premier ministre ukrainien en visite à Paris. Les Ukrainiens sont confrontés au même problème d'évolution des standards anciens pour moderniser leur pays.

Quoi qu'il en soit, la proximité avec les clients permet de signer plus facilement des contrats. L'implantation locale constitue à chaque fois une nécessité.

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