Je voudrais vous rappeler, monsieur Chevrollier – et cela concerne en particulier la Mayenne –, que l’action que j’ai conduite, avec le Gouvernement, a permis de revenir à une régulation du marché laitier, qui entraîne aujourd’hui la remontée des prix du lait. Nous pourrions au moins nous accorder sur ce point et considérer que le Gouvernement a bien été à l’écoute des agriculteurs.
S’agissant de la filière porcine, après une crise majeure, il y a un an, et après avoir tenté d’organiser le Marché du porc breton de Plérin, nous avons eu affaire à une baisse des prix, qui viennent de se redresser – le marché russe a moins joué que le marché chinois, qui s’est mis à acheter de la viande française, en particulier porcine. Par ailleurs, nous avons mené une action, notamment avec l’interprofession bétail et viande, qui a conduit à la mise en place des logos Viandes de France, garantissant aux consommateurs l’origine et la traçabilité de la viande qu’ils achètent, comme le souhaitaient les éleveurs ; c’est un point qui va aussi dans le bon sens.
Enfin, nous avons mis en place de nombreuses aides à destination des agriculteurs. Je pense au PSE – plan de soutien à l’élevage –, élaboré lors de la crise de l’élevage, et au plan de consolidation, qui comprend plusieurs mesures, pour un total dépassant les 2 milliards d’euros.
Je vous alerte sur un point, monsieur le député : si la droite réalise les 100 milliards d’économies de dépenses publiques qu’elle promet, il faudra appeler les agriculteurs à être extrêmement vigilants pour l’avenir.