Monsieur le préfet, je ne suis pas élue à Paris, mais d'une circonscription située à huit cents kilomètres, au bord de la Méditerranée. Il n'en demeure pas moins que la question de la métropolisation de Paris est essentielle pour l'ensemble de la nation, et pas uniquement pour les habitants de la capitale ni même de sa conurbation élargie.
Il y a une douzaine d'années, j'ai voulu utiliser ma carte de famille nombreuse SNCF pour acheter un carnet de tickets du métro parisien. On m'a expliqué que cela n'était pas possible au motif que cette carte avait été délivrée à Montpellier. Les choses ont changé depuis cette époque, mais la question de l'équilibre entre les moyens affectés à la capitale et à la province reste posée à l'occasion de la métropolisation de Paris.
Alors que les questions de sécurité sont essentielles, pourquoi la ville de Paris ne se paie-t-elle pas une police municipale comme le font la plupart des métropoles de province ? La puissance financière des foyers fiscaux parisiens est nettement plus élevée que celle des foyers fiscaux de province, mais ces derniers paient des impôts locaux pour entretenir une police municipale. À Paris, le stationnement et la régulation du trafic pourraient relever, comme ailleurs, d'une police municipale qui serait également compétente dans les transports en commun. Je rappelle que pendant plus de vingt ans, les provinciaux ont payé les transports en commun de Paris et de l'Île-de-France alors qu'ils devaient déjà payer les leurs.