Intervention de l'amiral Bernard Rogel

Réunion du 18 juillet 2012 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

l'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine :

L'actuelle LPM a été bâtie à partir d'hypothèses financières antérieures à la crise et reposant sur une vente de biens immobiliers et de fréquences qui a rapporté moins que prévu. Faute de ressources budgétaires suffisantes, nous aurons donc du mal à atteindre les objectifs de la loi. Cela étant, elle a été respectée jusqu'en 2011, la défense ayant fait l'objet d'un effort particulier, reconnu par les militaires.

Le contrôle de la masse salariale est toujours un exercice difficile. Quand on réduit les effectifs, il est toujours plus facile de diminuer dans un premier temps les gros bataillons, en ne renouvelant pas certains contrats, ce qui touche davantage la base de la masse salariale. Il est vrai aussi que nous avons été conduits à placer beaucoup de colonels ou de capitaines de vaisseau dans les états-majors internationaux pour tenir notre place dans les structures de commandement.

Monsieur Guilloteau, la marine ne prend pas directement part au retrait du matériel d'Afghanistan qui se fera par des navires affrétés et n'entamera pas le nombre de bâtiments disponibles. Ce retrait, qui est opéré sous la responsabilité du chef d'état-major des armées (CEMA), empruntera, selon toute vraisemblance, d'abord la voie aérienne vers la plateforme d'Abu Dhabi, où notre base navale est mise à contribution. Ce matériel sera ensuite transporté par des bâtiments affrétés vers la plateforme de Toulon, avant de retourner dans les unités. Pendant le transit, nous assurerons, le cas échéant, la sécurité de ces bâtiments avec des équipes de protection embarquée. Je rappelle que des bâtiments non français chargés de matériels militaires ont été attaqués dans le passé par des pirates somaliens ! Une autre voie est étudiée, par le nord, par voie ferrée.

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