Intervention de l'amiral Bernard Rogel

Réunion du 18 juillet 2012 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

l'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine :

Cela aurait été un rêve que nous ayons les mêmes avions, mais le Royaume-Uni n'a pas fait ce choix. Ayons donc au moins un groupe aéronaval européen en permanence à la mer ! Si les Britanniques renonçaient à leur porte-avions, nous nous retrouverions seuls à disposer de cette capacité en Europe, avec une RTC qui ne sera plus temporaire !

L'opération Harmattan en Libye a montré la confiance opérationnelle que nous partagions avec eux, ce à quoi les accords de Lancaster House et les initiatives lancées dans le cadre du partenariat franco-britannique ont largement contribué.

Je rappelle à cet égard que pour mutualiser, il faut avoir une valeur d'échange. Or nous avons des capacités navales que nous sommes seuls à maintenir en Europe, ce qui limite les possibilités en la matière. Par ailleurs, les enjeux maritimes recouvrent souvent des enjeux de souveraineté. Le jour où l'on abandonne certaines capacités, il faut être sûr qu'elles ne sont pas nécessaires pour ces missions souveraines.

Monsieur Ciot, nous maîtrisons très bien notre propulsion nucléaire : nous avons des programmes de simulation extrêmement performants et toute l'expertise suffisante pour entretenir nos réacteurs. Nous sommes d'ailleurs vigilants à éviter la fuite de nos atomiciens dans le secteur civil, où ils sont très recherchés, surtout après la catastrophe de Fukushima ! Je n'ai donc pas d'inquiétude sur la pérennité de ces programmes.

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