Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 29 novembre 2016 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Je voudrais saluer la qualité du rapport qui vous a été remis le 20 octobre dernier. Il confirme ce que nous vivons, notamment dans nos territoires ruraux, nos bourgs-centres, nos centres-villes, c'est-à-dire la disparition du commerce de proximité, qui constitue pourtant un maillon essentiel pour le dynamisme et la vitalité de nos territoires. Ce commerce favorise, en outre, le lien social et permet de rompre l'isolement.

Comme vous, nous pensons qu'il est devenu urgent de mieux encadrer l'étalement urbain, de s'adapter aux nouveaux modes de consommation, mais aussi de trouver les moyens de contrecarrer le développement commercial en périphérie des centres-villes.

Les propositions que vous nous avez présentées viennent compléter ce que nous avions tenté d'impulser dans le cadre de la loi Pinel, en rééquilibrant les relations entre commerçants et bailleurs, ou encore en renforçant les leviers de l'intervention publique pour favoriser la diversité de l'offre commerciale.

La proposition n° 8 du rapport vise à promouvoir la mise en place et le rôle du manager de centre-ville. La démarche est intéressante, pour gérer et développer durablement les centres-villes grâce à la mise en place de projets d'actions et d'outils, en collaboration avec les élus, les services municipaux, les chambres consulaires, les représentants des commerçants et les représentants des consommateurs.

Lors d'une table ronde, dans cette commission, sur les commerces de centre-ville, nos différents interlocuteurs avaient souligné le caractère essentiel du travail en commun. Quel est votre point de vue sur les managers de centre-ville ? Comment pensez-vous les accompagner concrètement ? Avec quel type de financement ? Comment favoriser cette concertation sur les territoires ?

En ce qui concerne le FISAC, le rapport explique que ce fonds est un outil financier qui doit être coordonné avec d'autres procédures. Pour que des opérations collectives prennent tout leur sens, il est important en effet d'arriver à marier le financement du commerce et de l'artisanat avec des opérations sur les façades ou d'amélioration de l'habitat afin d'envisager l'attractivité du centre-ville dans toutes ses composantes : le commerce, le logement, mais aussi l'espace urbain. Trop souvent, lorsque les commerces se meurent, l'espace public urbain est abandonné par les collectivités locales. Comment comptez-vous, au travers du FISAC, relancer la prise en charge de l'urbain dans sa globalité ?

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