Madame la secrétaire d'État, je vous remercie d'être venue à la rencontre des présidents des associations de commerçants dans ma circonscription la semaine dernière. La revitalisation des centres-villes passe par un équilibre à trouver entre le développement des petits commerces et celui des grandes surfaces commerciales, qui ont aujourd'hui l'avantage. Alors que Le Havre est la commune française dotée de la plus grande surface de centres commerciaux par habitant, le petit commerce havrais connaît des difficultés certaines : on voit ainsi une extension de galerie commerciale péricliter – plus de dix boutiques ont fermé –, tandis qu'un centre commercial d'usine de marques doit s'implanter prochainement à proximité du Havre, et qu'un autre centre commercial doit encore s'ouvrir à l'entrée de la ville.
Comme le rapport le souligne, il faudrait aller au-delà de simples mesures incitatives, notamment à l'égard des villes. Ainsi, dans le cadre du PLUi, il faudrait responsabiliser davantage les communes afin de développer le commerce de proximité, et de favoriser les politiques d'animation commerciale – qui n'existent pas au Havre. Je vous rejoins quand vous dites que le petit commerce doit faire partie intégrante d'une logique de développement du territoire, mais ne faudrait-il pas revoir la composition des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC), qui ne comprennent aujourd'hui que des élus et des personnes qualifiées, pour envisager d'y inclure les acteurs directement impactés par de tels projets, à savoir les petits commerçants ?