Intervention de Sybile Veil

Réunion du 22 novembre 2016 à 16h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Sybile Veil, directrice déléguée chargée des opérations et finances de Radio France :

Je rappelle que les ressources propres représentent 10 % de nos ressources. Dans un contexte où la part de la contribution à l'audiovisuel public consacrée au fonctionnement est stable, si nous voulons parvenir à un retour à l'équilibre, objectif qui constitue notre feuille de route dans le cadre du contrat d'objectifs et de moyens, cela signifie que les marges de manoeuvre dont nous disposons se situent surtout du côté des réductions des charges.

Si l'année 2015, qui s'est terminée avec un déficit proche de 14 millions d'euros, a donné lieu à un recul des ressources propres lié à un léger ralentissement de l'activité dans le contexte particulier que vous connaissez, l'année 2016 connaît une dynamique différente. La croissance des ressources propres est certes restée limitée, car le report de l'entrée en vigueur de la modification du cahier des missions et des charges ne nous a pas permis d'atteindre le chiffre d'affaires publicitaire initialement prévu, mais la politique dynamique en matière de billetterie et de location de salles a néanmoins permis de les augmenter à la marge de 5 millions d'euros par rapport à ce qui était prévu.

Des économies importantes ont été faites sur l'ensemble des postes – notamment en matière de charges externes et d'achats. Le contrat d'objectifs et de moyens visait des économies de 5 millions d'euros sur la période 2015-2019, soit 1,5 million en 2016. Il nous semble que nous sommes en bonne position pour atteindre cet objectif.

Les économies peuvent être de nature conjoncturelle ou structurelle.

Les réductions de postes se rangent parmi les efforts structurels. Elles se font à l'occasion des départs naturels non remplacés. Elles sont possibles, dans un premier temps, grâce à des réformes de l'efficacité des organisations, puis, dans un second temps, grâce à la transformation progressive de ces dernières. C'est donc d'abord l'efficacité demandée à tous nos collaborateurs dans le travail au quotidien qui permet de tenir la masse salariale. Le contrôle interne très important sur tous les remplacements conduit à les retarder et permet donc de faire une économie un peu conjoncturelle en termes de masse salariale, ce que nous appelions un effet « frictionnel ».

Parmi les économies de nature conjoncturelle, il faut classer le pilotage très fin de la trésorerie qui nous amène à suivre son évolution inframensuelle. Cela nous permet de placer les excédents dès qu'ils apparaissent et d'obtenir des autorisations de découvert négociées auprès de nos banques. Nous dégageons finalement un résultat légèrement positif alors que nous craignions de devoir souscrire un emprunt en 2016.

En tenant compte de l'ensemble des économies consenties, de la maîtrise de la masse salariale et des éléments relatifs au reste à financer, nous devrions constater en 2016 une meilleure trajectoire de déficit que celle prévue dans le COM. Un effort important reste cependant à fournir pour parvenir au retour à l'équilibre auquel nous sommes tenus par ce contrat. Nous nous y attelons en travaillant sur les économies en interne ou, par exemple, sur les politiques d'achat.

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