Nos agriculteurs aiment leur terre, il importe de le rappeler en réponse aux discours simplistes que l'on entend trop souvent, présentant les agriculteurs français comme de dangereux pollueurs ne se souciant de rien d'autre que du rendement de leurs champs. Les agriculteurs que je côtoie dans ma région picarde sont attachés à la qualité de la terre, à la garder en bonne santé pour pouvoir en tirer le meilleur pour les consommateurs. Une belle exploitation qui consomme peu d'intrants, c'est également une source d'économies pour un exploitant. De nombreux agriculteurs s'engagent donc dans l'agro-écologie. Pour ce faire, ils sont d'ailleurs souvent accompagnés par les syndicats agricoles et les chambres d'agriculture.
Mes trois questions s'adressent essentiellement à Mme Cécile Claveirole. Vous proposez la fusion des plans régionaux d'agriculture durable avec les projets alimentaires territoriaux. Quelle est la position des conseils régionaux sur cette idée ?
Vous insistez également sur la dimension locale et territoriale en la présentant comme l'avenir de l'agriculture. Ce n'est pas une idée nouvelle. Il y a longtemps, pour ma part, que je suis convaincu de l'intérêt de développer les circuits courts. C'est d'ailleurs ce que je fais pour les cantines scolaires de ma commune. Quels sont aujourd'hui les freins au développement des circuits courts là où il serait simple de les développer ?
Enfin, la réglementation est un sujet récurrent lorsque l'on parle d'agriculture, tout simplement parce que la situation ne s'améliore pas. Comment avancer vers plus d'agro-écologie, sinon par une démarche véritablement incitative et non contraignante, une démarche conduite en bonne intelligence avec les agriculteurs et leurs représentants ?