Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission et chère Catherine, madame la rapporteure, chers collègues, malgré les annonces répétées du Gouvernement et de la majorité, c’est bien un budget en trompe-l’oeil que l’Assemblée nationale s’apprête à voter.
Non, la Sécurité sociale n’est pas sauvée. Non, chers collègues de la majorité, le sauvetage du système de retraite n’est pas votre victoire. L’équilibre de la branche est le fruit des réformes courageuses conduites par les gouvernements qui ont précédé celui que vous soutenez. Et peut-on se satisfaire de l’équilibre du seul régime général, alors que les régimes spéciaux coûtent toujours plus cher à l’État et aux contribuables ?
Non, le solde positif de la branche famille n’est pas dû aux mesures structurelles. Il a été atteint au prix d’un effort sans précédent consenti par les familles et surtout, comme l’a très dit M. Lurton, de la fin de l’universalité de la politique familiale.