Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 24 novembre 2016 à 10h00
Mission d'information sur les suites du référendum britannique et le suivi des négociations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Je vais tenir, cela n'étonnera personne, des propos un peu différents.

Madame Samman, sur de nombreux points, je ne suis pas d'accord avec vous. Mme Theresa May n'est pas Présidente de la République française ! Elle est Premier ministre d'un Gouvernement très divisé, qu'elle a du mal à diriger, et qui est responsable devant un Parlement très gêné. Les positions britanniques peuvent évoluer. Le ministre chargé du Brexit nous l'a dit : les Britanniques eux-mêmes ne savent pas exactement où ils vont. Il y a 350 textes à renégocier. Ne parlons donc pas des positions de Mme May comme si elles étaient claires et immuables.

S'agissant du passeport financier européen, j'espère bien que les Britanniques vont le perdre !

En ce qui concerne Nissan, il n'y a pas eu d'accord public, mais un entretien en tête-à-tête entre Mme May et M. Ghosn. Nous ne savons pas ce qui s'y est dit.

Monsieur Delisle, vous avez raison : en tant que conseiller régional d'Île-de-France que je suis aussi, j'estime également que ce que nous avons fait – notamment le guichet unique – est très bien. Mais le problème de fond, c'est que notre fiscalité et notre code du travail minent notre attractivité : j'espère que notre prochain gouvernement saura mener les réformes qui s'imposent.

Monsieur Coq, ce qui est terrible en effet pour les acteurs économiques, c'est l'incertitude, et surtout l'incertitude qui se prolonge. C'est pourquoi je me demande, monsieur le président Bartolone, si nous ne pourrions pas inciter l'Europe à anticiper la mise en oeuvre de l'article 50. Nous allons perdre beaucoup de temps, car les Britanniques ont dit qu'ils notifieraient leur volonté de quitter l'Union au mois de mars, mais rien n'est encore fait. Pendant ce temps, nous attendons, alors que nous devrions travailler d'arrache-pied.

Monsieur Todorov, est-il possible de travailler avec les Britanniques hors du cadre d'Euratom ?

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