Intervention de Jean Grellier

Réunion du 30 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier, président :

Je vous prie de bien vouloir excuser Mme Frédérique Massat, présidente de la commission des affaires économiques, qui, avec le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, et le directeur général de la gendarmerie nationale, assiste à la cérémonie d'hommage au major Christian Rusig, commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Tarascon-sur-Ariège, décédé tragiquement samedi soir dans l'exercice de ses fonctions.

Nous sommes réunis aujourd'hui pour une table ronde consacrée à l'industrie du cinéma. Je souhaiterais d'abord remercier nos invités d'avoir répondu à notre invitation : Mme Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), M. Jean-Baptiste Dupont, président de LGM Productions et vice-président de l'association des producteurs indépendants (API), Mme Carole Scotta, présidente de la société de production et de distribution « Haut et Court » et co-présidente du syndicat des distributeurs indépendants réunis européens (DIRE) et M. Richard Patry, président de la fédération nationale des cinémas français (FNCF).

L'organisation d'une telle table ronde, décidée par le bureau de notre commission, est une première. Elle ne prétend pas représenter l'ensemble de la profession, dont les acteurs sont multiples, mais vise à aborder les enjeux économiques de l'industrie cinématographique.

La France est le premier marché du cinéma en Europe. Le cinéma et l'audiovisuel représentent une valeur ajoutée de 8,5 milliards d'euros, soit près de 1 % du PIB, et génèrent plus de 340 000 emplois. Les infrastructures d'exploitation sont les plus importantes et les plus denses d'Europe.

Malgré ces bons résultats, le secteur fait face à plusieurs difficultés. D'abord, le risque de surproduction est jugé sérieux alors que la part de marché des productions françaises baisse sur le marché domestique. Par ailleurs, les modes de diffusion et de consommation des films sont bouleversés par les évolutions technologiques. Les nouveaux acteurs, notamment les plateformes de vidéo à la demande, constituent désormais une concurrence sérieuse pour le cinéma.

Avant de donner la parole à nos invités, je souhaiterais leur poser quelques questions.

Pensez-vous que des mesures législatives soient nécessaires pour renforcer la compétitivité du cinéma français ?

Quelles sont, par ailleurs, vos pistes de réflexion pour aider les diffuseurs à faire face à la concurrence résultant des évolutions technologiques ?

L'exception culturelle, à laquelle notre pays est très attaché, peut-elle encore être défendue à l'heure d'internet, alors que nous sommes en train de passer d'une logique d'offre à une logique de demande ?

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