Intervention de Annick Le Loch

Réunion du 30 novembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Le Loch :

L'industrie du cinéma est d'une importance essentielle pour notre pays… et nous aimons le cinéma. À titre personnel, je déplore qu'il n'y ait plus de salle indépendante à Pont-l'Abbé depuis que la dernière a brûlé il y a quelques années. La Bretagne est une terre de cinéma, et si une région, accompagnée par le CNC, soutient la production, notamment de courts métrages, c'est bien celle-là !

Le CNC envisage-t-il, pour mieux accompagner l'offre légale de vidéo à la demande, de raccourcir la chronologie des médias en assurant une plus grande exclusivité des films à des plateformes françaises pour les protéger de l'emprise grandissante de Netflix ? La vitesse à laquelle se développe cette économie fait-elle que l'accord signé en 2015 est déjà obsolète ?

Dans un autre domaine, les femmes sont mal représentées dans l'industrie du cinéma, des deux côtés de la caméra. Le rôle principal est tenu par une femme dans 23 % des films seulement ; quels mécanismes mettre au point pour en finir avec des rôles parfois stéréotypés en fonction des sexes – un reproche que l'on ne fera évidemment pas à La Fille de Brest ! Quant aux aspirantes réalisatrices, elles ont des difficultés à trouver du travail. Le CNC n'est pas en cause, car il attribue des subventions équitablement, que les devis lui soient présentés par des hommes ou par des femmes, mais l'écart serait de 2 millions d'euros entre un devis soumis par un homme et un devis présenté par une femme. On observe aussi, semble-t-il, une disparité salariale : la rémunération horaire moyenne d'une réalisatrice serait de 35 % inférieure à celle d'un réalisateur. Est-ce exact ? Si c'est le cas, comment l'industrie combat-elle ces inégalités ?

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