En ce qui concerne la chronologie des médias, il faut rappeler que le financement du cinéma repose, en France, sur des fenêtres d'exploitation successives et exclusives. C'est ce qui permet le préfinancement des films. Les autres pays européens ne connaissent pas d'accords semblables, mais, comme en France, les films n'y sortent pas en DVD ou en VAD moins de quatre mois après la sortie en salle.
Les nouveaux opérateurs, tel Netflix, pourraient avancer dans la chronologie des médias s'ils s'inscrivaient dans cette logique de préfinancement en investissant dans le préachat. Nous n'avons pas une approche psychorigide de la question : il n'y a pas d'oukase contre ces nouveaux entrants. Au contraire, l'API et, sans doute, l'ensemble de la profession seraient tout à fait favorables à ce qu'ils soient globalement impliqués dans la filière.