Le plafonnement des aides en fonction du prix du logement risque d'entrainer rapidement, notamment dans les zones tendues, une baisse de la surface disponible. Pour faire baisser le coût des logements, on essaie en effet de construire davantage de logements sur une même surface. La réduction des surfaces disponibles des logements proposés est une évolution inquiétante.
Sur toutes les politiques d'aide, se pose le problème de l'envolée du prix du foncier ; je pense notamment à la défiscalisation en outre-mer, par exemple en Nouvelle-Calédonie et à La Réunion, en particulier sur les zones tendues. Mais pour le reste, les coûts sont fixes : on ne va pas demander aux constructeurs d'autres prix que les prix internationaux sur les matières premières, comme la ferraille et le ciment ; il en est de même des salariés du bâtiment, que l'on ne peut pas payer moins cher. Le résultat est que pour essayer de vendre à des prix modérés on propose des logements de plus en plus petits.
Les différents constructeurs de logements ne viennent pas construire n'importe où. Ils regardent les territoires qui sont les plus adaptés au PTZ. Certains d'ailleurs ont réalisé des constructions là où ils pouvaient bénéficier de primes, mais ils s'en mordent les doigts aujourd'hui parce que les appartements sont vides ; et il en est de même de ceux qui se sont lancés dans l'investissement locatif…