Intervention de Michel Destot

Réunion du 16 novembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Destot :

À juste titre, monsieur le délégué, vous avez indiqué que la France plaide en faveur de la diversification des pays partenaires de coopération décentralisée. Aux termes mêmes de la Charte des Nations unies, tous les pays sont égaux, mais certains sont « plus égaux que d'autres »… Ainsi la diplomatie française s'adapte-t-elle et porte-t-elle un regard particulier sur certains États du monde avec lesquels les liens sont plus aisés.

Il en va de même pour les collectivités territoriales, qui ne sont toutefois pas assujetties aux mêmes règles que les pays. J'ai été, pendant dix-neuf ans, maire de Grenoble, ville qui a noué une vingtaine de coopérations décentralisées à travers le monde ; si nous avons tissé ces relations avec Oxford, Essen, Constantine ou Sevan, c'est que des communautés issues des pays d'origine sont présentes sur le sol grenoblois.

D'un autre côté, si nous avons établi des relations avec la Chine, le Japon et les États-Unis, c'est que nous avons considéré que cela était important du point de vue économique, scientifique et universitaire.

Ces critères sont les mêmes lorsque l'on se tourne vers la région du Caucase. Au titre de l'intérêt de ces échanges et coopérations, nous prenons en considération les communautés présentes dans nos territoires, ainsi que la question de la francophonie. En tant que délégué pour l'action extérieure des collectivités territoriales, vous disposez d'un point de vue privilégié pour observer l'Arménie, l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabagh, singulièrement du fait des retours d'expérience des collectivités territoriales.

Que peut-on dire de la coopération décentralisée au Haut-Karabagh ? Des interventions des pays voisins sont-elles constatées ? Je pense bien entendu à l'Azerbaïdjan et l'Arménie, alors que l'un de ces pays souhaite favoriser la coopération tandis que l'autre cherche à dissuader les collectivités territoriales françaises de s'y engager.

Les autorités azéries interviennent-elles afin de faciliter ou, au contraire, s'opposer à ce que des coopérations s'établissent dans les domaines social, éducatif ou culturel avec le Haut-Karabagh ?

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