À mon tour, je salue l'excellent travail réalisé par Mme Geneviève Fioraso sur la filière spatiale, qu'elle connaît parfaitement. Il est important de sensibiliser et de permettre à l'ensemble des parlementaires de mesurer l'importance et le poids stratégique du secteur spatial.
Le secteur des télécommunications est essentiel, que ce soit pour internet, les télécommunications en général, et surtout le traitement des données.
Le secteur spatial est également important dans le cadre de l'observation de l'environnement, notamment pour surveiller le climat. Il est également très important dans d'autres domaines à la frontière entre la défense et la sûreté avec des enjeux stratégiques.
Un point essentiel, que vous avez soulevé, est l'investissement du secteur privé, ce qui peut engendrer des effets économiques importants dans des secteurs d'activité très diversifiés.
La démarche doit être européenne. Face à une concurrence internationale très forte, notamment des États-Unis, l'échelle européenne est la plus pertinente, d'abord, parce qu'elle permet de disposer des moyens suffisants, ensuite, parce qu'elle permet d'avoir une taille stratégique qui permet de porter des projets à l'échelle mondiale.
Dans mon avis budgétaire sur les grands organismes de recherche, j'ai rappelé la stagnation, voire la réduction des budgets au regard des nouvelles contraintes et des priorités. Or le secteur spatial doit être prioritaire car il est porteur d'innovation, de croissance et de développement. Par conséquent, il faut mettre en adéquation nos ambitions avec les moyens au service de cette industrie.
Il faut structurer l'offre européenne autour de notre équipe de France. Vouloir une force spatiale européenne importante n'exclut pas de mettre en avant nos secteurs d'excellence, qui sont nombreux dans le secteur spatial.
Enfin, vous avez évoqué la concurrence avec de nouveaux modes d'organisation et de nouvelles sociétés comme SpaceX. Quelle réponse devons-nous apporter face à cette évolution ?