Intervention de Jean-Luc Laurent

Réunion du 7 décembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

Madame la présidente, je vous remercie d'avoir organisé cette réunion sur la politique spatiale. Celle-ci est en effet toujours porteuse de sens ; elle l'est particulièrement en ce moment, puisque l'un de nos compatriotes, Thomas Pesquet, se trouve à bord de l'ISS. Sa présence en orbite, outre qu'elle est une belle promotion de la politique de la France dans ce secteur, amène nos concitoyens à s'émerveiller, mais aussi à réfléchir.

Madame Geneviève Fioraso, mes questions porteront sur l'aspect institutionnel de la politique spatiale. L'Europe de l'espace est très bien organisée : elle bénéficie de la longue durée, de crédits et de savoir-faire orchestrés par une agence puissante et efficace, l'ESA, qui pilote une politique européenne ouverte sur le monde dans le cadre d'une coopération avec les grandes puissances mondiales que sont les États-Unis, la Chine et la Russie. Ces coopérations volontaires se font sans naïveté ni lyrisme : la coopération n'exclut pas la rivalité.

J'ai lu dans votre rapport des mots qui m'ont fait plaisir : « filière », « indépendance stratégique », « soutien public », « investissements » et « politique industrielle ». En matière de politique industrielle, précisément, l'Europe de l'espace est tout le contraire de l'autre Europe, celle de l'Union européenne, qui vénère le marché, la concurrence et l'investissement privé. Cette Europe de l'espace est une coopération intergouvernementale au sens propre, et non au sens du très mauvais traité de Lisbonne. C'est l'Europe qui fonctionne, celle qui réussit, se fait comprendre. Ma question est donc simple. Dans quelle mesure l'autre Europe, celle de l'Union européenne, sa législation et sa Commission sont-elles un obstacle, voire un adversaire, pour l'Europe spatiale ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion