Vous avez évoqué la remontée vers le nord des papillons et des oiseaux, et son lien avec le renouvellement des générations, qui est une illustration parfaite des missions du Muséum national d'histoire naturelle : la nature a une histoire, un passé, et donc un avenir. Or ce mouvement ressemble aujourd'hui à un processus d'usure sans retour. Qu'en pensez-vous ?
Que pouvez-vous nous dire de l'adaptation des espèces au changement climatique et à la pollution ? Selon une étude sur la faune autour de Tchernobyl, les espèces se seraient adaptées à la mutation de l'environnement autour de la centrale, comme vos papillons et vos oiseaux, c'est-à-dire d'autant plus vite que les générations se succédaient rapidement. Est-ce à dire que la nature pourra continuer à s'adapter, ou l'usure de notre planète et de notre diversité est-elle irréversible ?