Pour en revenir à notre unité mixte de service, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Mais nous possédons des atouts. Le Muséum peut notamment compter sur une excellente compréhension des systèmes biologiques, qui s'inscrit en outre dans une perspectivehistorique, car nos collections, qui remontent à plusieurs siècles, sont comme un enregistrement de l'histoire. Nous pouvons bien sûr, en pratique, rencontrer des difficultés d'organisation, que je vous épargne ici, l'essentiel étant notre ligne directrice, à savoir l'association entre expertise et recherche à travers l'exercice conjoint d'un certain nombre de missions.
Vous m'avez également interrogé sur les inventaires. Le Muséum est en effet chargé d'inventorier la biodiversité sur le territoire national, à travers l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), structure qui ne concerne pas seulement la biodiversité mais également la géodiversité, car nous disposons en la matière sur nos territoires de pépites qu'il convient de prendre en compte.
Des associations environnementales travaillent avec nous, ou pour nous, à cet inventaire, pour lequel nous avons également recours à la science participative. Nous en sommes aujourd'hui à 40 millions de données, sur 182 000 espèces environ. Dans le cadre de l'open data, ces données sont en libre accès et destinées à aider l'ensemble des collectivités, de la plus petite commune jusqu'à l'État, par exemple à évaluer les incidences sur l'environnement de tel ou tel projet d'aménagement.