Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 7 décembre 2016 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, président :

Qu'il me soit permis en préambule d'avoir une pensée émue pour Rémy Pflimlin, ancien président de France Télévisions, qui nous a quittés samedi dernier. Pour ma part, je l'ai connu alors qu'il exerçait des responsabilités dans la presse quotidienne régionale, aux Dernières nouvelles d'Alsace puis à L'Alsace, avant qu'il ne devienne directeur général de France 3, puis de Presstalis et enfin président de France Télévisions. Je sais, madame la présidente, que l'annonce de son décès vous a beaucoup touchée. Ce matin, nous saluons le grand homme de médias, qui a mis tant de lui-même au service de l'audiovisuel public.

Votre audition d'aujourd'hui, madame la présidente, donne à la commission des affaires culturelles et de l'éducation une nouvelle occasion de porter un regard sur les enjeux de France Télévisions. Nous l'avons fait en donnant un avis favorable au contrat d'objectifs et de moyens qui constitue l'élément stratégique central de votre présidence, puisque ce COM va courir tout au long de votre mandat. Nous avons également pris en compte les enjeux budgétaires et financiers de France Télévisions grâce au rapport de Michel Pouzol, qui interviendra tout à l'heure. Enfin, lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances, nous avons débattu de l'augmentation de la contribution à l'audiovisuel public (CAP) pour l'année 2017, que notre assemblée a ramenée de 2 euros à 1 euro par an.

Cela dit, pour ce qui est de l'enjeu budgétaire que représente le financement de France Télévisions en 2017, il ne faudrait pas croire qu'il se résume à bien placer le curseur entre les ressources tirées de la CAP et celles provenant de la taxe sur les opérateurs de télécommunications, dite « taxe Copé ». Ce faisant, on oublierait une réforme essentielle de cette législature, au terme de laquelle, depuis l'année dernière, le budget de France Télévisions ne dépend plus du budget de l'État – Jean-Marie Beffara, rapporteur spécial de la commission des finances, se souvient sans doute, comme moi, des débats auxquels cette réforme a donné lieu. Ainsi, France Télévisions ne peut plus se trouver dans la situation – que Rémy Pflimlin avait connue en son temps – où des gels ou des annulations de crédits en cours d'exercice budgétaire viennent gêner le fonctionnement de l'entreprise. L'audition de ce matin va nous donner l'occasion d'examiner la dernière année d'application de l'avenant au COM 2011-2015 signé en 2013, un avenant auquel nombre de collègues ici présents avaient donné un avis favorable, mais aussi de vous entendre sur les dernières actualités de l'entreprise que vous dirigez.

J'imagine, madame la présidente, que vous allez structurer votre intervention sur les trois axes stratégiques que sont le soutien à la création, le lancement de l'offre d'information en continu et la poursuite du développement numérique, qui sont au coeur de votre contrat d'objectifs et de moyens. Jacques Cresta, qui a été notre rapporteur sur ce COM, aura sans doute encore beaucoup de choses à dire à ce sujet.

Les engagements de l'entreprise sont également importants tant en ce qui concerne les objectifs de gestion des budgets – je sais, madame la présidente, votre préoccupation à bien tenir la maison, sans brutalité mais de manière rigoureuse – que pour ce qui est de la gestion des ressources humaines.

Évidemment, les contenus intéressent également les parlementaires ici présents, ainsi que les investissements réalisés au profit des programmes. Peut-être évoquerez-vous l'accord essentiel que vous avez signé avec les producteurs indépendants – bien entendu, quand je parle des producteurs, je n'oublie pas les auteurs.

La restructuration de l'offre d'information et des rédactions ainsi que leur adaptation au développement numérique constituent des enjeux qui nous intéressent très directement. Chacun aura compris que je suis curieux et très impatient de vous écouter, madame la présidente. Je vous donne donc la parole sans plus tarder.

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