Intervention de Hervé Féron

Réunion du 7 décembre 2016 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Je pense à Rémy Pflimlin, homme de qualité que j'avais rencontré à plusieurs reprises, notamment à Avignon et à Cannes, et qui faisait montre d'une grande capacité d'écoute.

Nous nous réjouissons que France Télévisions prenne avec succès le virage numérique, comme en atteste la réussite du site francetvinfo.fr qui permet d'atteindre de nouveaux publics, particulièrement les jeunes, réceptifs à l'information en continu et aux outils numériques.

De nombreuses personnes restent attachées à la télévision et, notamment, aux journaux télévisés locaux. Ces derniers couvrent l'ensemble du territoire et assurent quotidiennement des missions importantes de service public de proximité ; ils donnent en effet la parole aux acteurs locaux et montrent les spécificités de chaque territoire. Avec la fusion des régions et la naissance de grands ensembles, les professionnels et les usagers de ce service public craignent que des éditions locales ne soient supprimées et que France 3 ne diffuse plus qu'un seul journal par région. Ce serait très grave, tant pour les salariés qui perdraient leur emploi, que pour le service public de l'information qui souffrirait d'un grand appauvrissement. France 3 Régions ne pourrait plus prétendre refléter les régions, alors que les bassins de vie régionaux sont suffisamment denses et riches pour fournir des informations détaillées. Madame la présidente, vous affirmez vouloir renforcer l'ancrage régional, mais vous parlez également d'un contexte économique contraint : qu'entendez-vous par « réforme des structures » ? Vous évoquez l'émergence de treize directions régionales et dites vouloir laisser de l'autonomie aux régions ; il me paraît essentiel de maintenir les rédactions actuelles et de rassurer professionnels et téléspectateurs.

France Télévisions mène des politiques ambitieuses en faveur de la création audiovisuelle et de la diversité du cinéma, mais fait très peu pour la musique et presque rien pour les artistes émergents de la création française. Le COM indique que soixante-seize jeunes artistes ont fait leur première apparition sur France Télévisions, mais, rapporté au nombre de jours dans une année et à celui des chaînes du groupe, ce chiffre est faible. Contribuer à la valorisation du patrimoine culturel français auquel appartient la nouvelle chanson française n'est-il pas une véritable mission de service public ?

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