Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du 13 décembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Protection du fromage de banon dans le ceta

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

Monsieur le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, pour paraphraser Nicole Ferroni, « c’est à se demander pourquoi » le beau fromage de Banon serait aujourd’hui menacé…

Il le serait, en effet, par le CETA, l’accord économique commercial global entre l’Union européenne et le Canada, qui porte sur la protection des IGP – indications géographiques protégées – et des AOC – appellations d’origine contrôlées – en particulier de celle du fromage de Banon, qui se trouve être la plus petite AOC fromagère de France, située dans un département que vous connaissez bien, monsieur le secrétaire d’État, pour vous y être rendu il y a quelques semaines.

Le Canard Enchaîné, Libération, La Provence ont inquiété les uns et les autres au sujet des conséquences de cet accord dont la négociation a été signée le 30 octobre 2016 et qui entrera en vigueur de manière provisoire jusqu’à sa ratification par les Parlements nationaux.

Cet accord, qui fait passer les quotas de fromages exportables au Canada de 13 472 tonnes à 18 500 tonnes, pourrait se révéler une opportunité pour nos producteurs de fromage. Toutefois, dans le même temps, il suscite une véritable inquiétude quant au respect des IGP et des AOC.

Les IGP représentent une véritable protection pour des produits dont la qualité et la réputation sont liées à leur origine géographique, alors que les AOC protègent des produits répondant aux critères de l’AOP – appellation d’origine protégée – et en protègent la dénomination sur le territoire français. Il ne faut en aucun cas, monsieur le secrétaire d’État, que cet accord transatlantique puisse affaiblir ces protections.

Quant au fromage de Banon, qui bénéficie d’une AOC, de quelle manière sera-t-il protégé suite à la ratification de cet accord ?

Quelles seront les conséquences réelles sur les IGP et les AOC ? Et qu’en sera-t-il du fromage de Banon, qui mérite lui aussi d’être protégé ?

Je voudrais rassurer les lecteurs attentifs du journal La Provence qui, dans toutes les éditions de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ont eu de quoi s’inquiéter. Êtes-vous prêt, monsieur le secrétaire d’État, à nous aider à sauver le Banon ?

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