Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 13 décembre 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Démographie médicale en dordogne

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des personnes âgées et de l’autonomie :

Vous interrogez Mme la ministre des affaires sociales et de la santé, monsieur Deguilhem, sur la possibilité d’ouverture d’une classe de première année commune aux études de santé sur le campus universitaire de Périgueux et sur l’augmentation du nombre de place d’internes dans les services hospitaliers de Dordogne. L’augmentation du numerus clausus pour l’année prochaine a été annoncée par Mme la ministre dans cet hémicycle il y a quelques semaines. L’arrêté fixant le nombre de nouveaux étudiants acceptés à poursuivre leurs études de médecine paraîtra très prochainement. En revanche, l’ouverture d’une classe de première année commune des études de santé à Périgueux ne dépend pas de Mme la ministre mais du doyen de la faculté de médecine dont dépend Périgueux et du président de l’Université.

S’agissant de l’augmentation du nombre de places d’internat, l’Observatoire national de la démographie des professions de santé a fait part au ministère de ses propositions par subdivisions et par spécialité. Le ministère de la santé ainsi que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche instruiront ces propositions afin de publier avant la fin de l’année un arrêté précisant la répartition des nouveaux internes sur le territoire. Il importe de rappeler que le nombre d’internes que comptent les services hospitaliers dépend de la commission de répartition présidée par le doyen de la faculté de médecine.

Enfin, votre question aborde le sujet du nombre de professionnels paramédicaux et de leur formation. La feuille de route de la grande conférence de la santé du 11 février dernier prévoit d’étudier les conditions relatives à l’instauration d’une offre publique de formation afin d’améliorer l’accessibilité financière des formations paramédicales. Une mission de l’IGAS est en cours afin de réaliser un inventaire complet des offres disponibles, tant publiques que privées, dans chaque territoire, et d’identifier les besoins non couverts, en liaison avec les régions. À l’issue de cet état des lieux, nous proposerons l’ouverture d’une offre publique de formation paramédicale dans certains territoires.

1 commentaire :

Le 14/12/2016 à 08:35, Laïc1 a dit :

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" L’augmentation du numerus clausus pour l’année prochaine a été annoncée par Mme la ministre dans cet hémicycle il y a quelques semaines."

Dommage qu'il faille que la France rurale ait médicalement le couteau sous la gorge, si on peut dire, pour que le gouvernement daigne réagir. Gouverner, c'est prévoir, dit-on, et on peut dire qu'en la matière, inhibé par le lobby des médecins, le gouvernement ne prévoit rien.

La médecine soigne uniquement si elle y trouve son intérêt financier, je ne pense pas que cela soit conforme au serment d'Hippocrate. Le numerus clausus doit être éliminé sans état d'âme : la médecine est-elle une profession libérale ou une profession étatique ? Il faudrait savoir.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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