Madame la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, la question de Mme Sophie Dion qui ne peut être présente ce matin porte sur la suppression du train Intercités Paris-Saint-Germain et de certaines dessertes ferroviaires à Bellegarde.
Le pays du Mont Blanc, la vallée de l’Arve et la vallée du Giffre constituent un territoire dont l’attractivité touristique et économique est une fierté pour notre pays.
Ces territoires sont à la fois particulièrement prisés des touristes, nationaux et internationaux, et ont une activité économique très importante.
Le train Intercités Paris-Saint-Gervais favorisait, jusqu’à présent, le report modal de la route vers le rail et facilitait l’accès aux stations de ski. Il participait à l’essor de l’activité touristique et concourait à l’amélioration de la qualité de l’air dans cette vallée.
Madame la secrétaire d’État, nous vivons dans des communes rurales de montagne. Si nous avons une immense chance de vivre dans ces vallées, il faut rappeler néanmoins que celles-ci sont rurales, et potentiellement enclavées.
La décision de supprimer le train Intercités Paris-Saint-Gervais, qui s’ajoute à la suppression de certaines dessertes ferroviaires à Bellegarde sur la ligne SNCF Paris - Genève, aura de graves conséquences.
Cette décision sera particulièrement dommageable pour les habitants de ces territoires, qui vivent et travaillent à la montagne au quotidien. Le train Intercités permet aux usagers de se rendre quotidiennement dans la vallée, de manière efficace et à moindre coût. La suppression de ce train risque d’enclaver nos territoires, alors même que le Gouvernement tient un discours visant à promouvoir les transports en commun. Cette suppression va à l’encontre des besoins des habitants et usagers quotidiens, déjà très touchés par la disparition de nombreux services publics.
Ensuite, cette suppression est contraire à l’économie touristique. Cette ligne ferroviaire répond en effet, été comme hiver, à une demande touristique conséquente. Elle permet aux stations de montagne d’être accessibles rapidement. La suppression de cette ligne, couplée à la suppression de certaines dessertes ferroviaires du TGV à Bellegarde va mettre à mal l’économie locale.
Enfin, cette suppression du train Intercités Paris-Saint-Gervais aura des conséquences néfastes sur le plan environnemental. Notre vallée est sujette à des épisodes de pollution réguliers, et tel est le cas en ce moment, dont les conséquences sanitaires sont particulièrement graves pour les habitants, notamment les personnes les plus fragiles.
Mme Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, a récemment signé une convention « territoire respirable » pour notre vallée et confirmé un second plan de protection de l’atmosphère afin de lutter contre cette pollution chronique. La décision de suppression du train Intercités Paris-Saint-Gervais va à l’encontre de ces annonces en faveur de la lutte contre la pollution.
Face à ce constat et au regard des enjeux économiques, touristiques et sanitaires majeurs, je vous demande, madame la secrétaire d’État, quelles solutions concrètes le Gouvernement entend-il apporter pour assurer une desserte ferroviaire convenable, dans l’intérêt des gens qui viennent et vivent dans nos territoires et pour renforcer l’attractivité de ces territoires connus dans le monde entier.