Chaque jour compte pour poursuivre leur action de redressement de la France, de ses comptes publics, de son appareil industriel et productif. Comme toutes les grandes démocraties, la France doit affronter les défis de son temps, sociaux, environnementaux, sécuritaires. Le chômage demeure un immense défi qui nourrit, chez bon nombre de nos compatriotes, la peur du déclassement. Les classes moyennes et populaires aspirent pour leurs enfants à un avenir meilleur. Croire au progrès, c’est rendre cet avenir possible.
L’enjeu environnemental oblige nos contemporains à protéger les générations futures. Dans ce combat, la France doit rester en avant-garde, comme elle l’est depuis l’accord historique de Paris, issu de la COP21. Assurer la mise en oeuvre de cet accord, en porter toujours plus loin l’ambition, voilà ce que je souhaite faire au cours des prochains mois.
Le défi sécuritaire, c’est d’abord faire face à la menace du terrorisme djihadiste. Vaincre l’islamisme radical implique de jeter toutes nos forces dans le combat pour la République et de rassembler à chaque instant toute la nation autour de ses valeurs. Élection après élection, en France et en Europe comme aux États-Unis, les populismes montent. Partout, y compris chez plusieurs de nos grands partenaires, les égoïsmes nationaux et les antagonismes prospèrent. Après le Brexit, le projet européen lui-même connaît un risque de dislocation. Il y a urgence à convaincre les citoyens de se détourner des fausses promesses, qui sont d’abord de vraies impasses. Ces défis, les Français en ont conscience. Ils en observent chaque jour l’ampleur ; ils savent que pour les relever, le pays doit d’abord se rassembler.
Face à ces défis, dans le moment politique particulier où nous nous trouvons, avec le souci de la méthode et l’affirmation de mes convictions, je veux agir. Je veux agir dans le respect des opinions de chacun, avec la volonté de créer à chaque instant les conditions de l’apaisement. Je veux agir pour protéger les Français des menaces d’un monde devenu plus incertain, pour progresser vers une société plus juste. Et j’entends bien utiliser chaque instant pour préparer l’avenir.
En juin 1954, dans des circonstances qui n’étaient pas non plus particulièrement faciles, Pierre Mendès France concluait ainsi le discours par lequel il venait de demander la confiance du Parlement : « Les difficultés et les périls ont rendu chacun plus conscient des efforts à fournir ; c’est pourquoi plus encore qu’hier, je crois à la renaissance nationale, vigoureuse et rapide. » Il nous faut aujourd’hui agir avec la même lucidité et avec la même exigence de confiance partagée. C’est la raison pour laquelle je solliciterai la confiance de votre assemblée aujourd’hui au terme de mon discours de politique générale.
Notre responsabilité est d’abord de protéger les Français. Protéger les Français, c’est poursuivre la modernisation de notre protection sociale pour en garantir la pérennité face à tous les risques de la vie – la maladie, le chômage – et face au vieillissement. Sur ces questions, notre majorité a des valeurs et un bilan. Elle croit au beau mot de solidarité.
La politique déterminée de réduction du déficit que nous avons menée depuis quatre ans…