Nous devons porter sur l’Europe un diagnostic juste, qui soit sans complaisance. Car le Brexit n’est pas simplement une crise de plus. C’est l’expression de l’immense crise de confiance des peuples vis-à-vis du projet européen. L’Europe à laquelle je crois, c’est une Europe qui protège, qui investit, qui innove. C’est une Europe qui prépare l’avenir.
Depuis 2012, en lien constant avec l’Allemagne, la France porte un agenda exigeant dans le domaine de la sécurité du continent. L’agence Frontex, avec ses garde-côtes et ses garde-frontières, est montée en puissance. Ses budgets et ses effectifs ont été augmentés. Nous finalisons actuellement, en lien avec nos partenaires européens, la révision du code Frontières Schengen.
L’Europe doit apporter des réponses plus efficaces à la crise migratoire, en conjuguant davantage qu’elle ne le fait solidarité et responsabilité. La solidarité, c’est celle qui lie tous les États membres dans la mise en oeuvre des décisions prises par l’Union pour relocaliser et réinstaller les réfugiés. La responsabilité suppose que les États de première entrée des migrants prennent toutes les mesures, avec le soutien de l’Union européenne, pour assurer l’accueil des réfugiés et le retour de ceux qui n’ont pas vocation à rester sur notre continent.
En réussissant l’évacuation du campement de Calais, en procédant à la mise à l’abri des migrants qui s’y trouvaient depuis longtemps, en remplissant ses obligations devant l’Union européenne pour la relocalisation et la réinstallation des réfugiés (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain), la France a été à la hauteur du message universel que les peuples du monde ont appris à aimer d’elle.