Ainsi va la vie démocratique. Cela arrive et je l’ai assumé totalement en tant que ministre de l’intérieur, comme je suis convaincu que Bruno Le Roux le fera par la suite.
Voilà ce que je voulais vous dire sur un certain nombre de sujets, mais je pourrais aborder d’autres questions. Par exemple, on parle de la politique européenne et de la nécessité pour la France d’être plus présente, mais lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, les problèmes migratoires et le terrorisme, même s’il n’avait pas atteint les proportions que l’on connaît aujourd’hui, existaient déjà. Frontex n’existait pas, la protection des frontières extérieures de l’Union européenne n’existait pas et nous n’avions pas encore pris de mesures destinées à permettre l’interconnexion des fichiers de lutte contre le terrorisme. La modification du Code frontières Schengen, que vous appeliez constamment de vos voeux au moment des élections présidentielles de 2012, alors que vous gouverniez depuis cinq ans, n’avait pas encore été obtenue.
Or la modification du Code frontières Schengen, à travers son article 7-2, ce n’est pas vous qui l’avez obtenue, c’est nous, tout comme nous avons établi le contrôle aux frontières pour protéger la France contre le terrorisme.
Je constate encore une fois que vous demandez ce que nous avons fait, que vous proposez d’obtenir ce que nous avons déjà mis en oeuvre, ce qui vous dispensera de travailler beaucoup si vous deviez revenir au pouvoir. Je n’ai que cinq mois pour faire beaucoup de choses, mais comme vous proposez de faire ce que nous avons déjà fait, vous pourrez avec ce dispositif rester cinq ans sans faire grand-chose !