Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 6 décembre 2016 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Monsieur le professeur, vous coprésiderez la Conférence sur le VIH qui se déroulera en juillet prochain à Paris. Comment allez-vous concilier cette responsabilité avec la présidence du CCNE ?

Le renouvellement du Comité intervient dans un contexte assez tendu, où se posent de nombreuses questions sociétales. Quel sera le calendrier de ses travaux dans les prochains mois ?

Créé en 1983, le Comité consultatif national d'éthique – première instance de son genre dans le monde – a toujours joué un rôle de premier plan. Malheureusement, certaines questions éthiques sont souvent traitées dans l'urgence alors que le travail du Comité s'inscrit dans le temps long et qu'il mène une réflexion approfondie sur les avancées scientifiques et les questions éthiques qu'elles soulèvent. Prendre du recul, appréhender les enjeux, déterminer les différentes options, telles sont les missions essentielles du CCNE, mais il est aussi chargé de faire mieux comprendre à nos concitoyens les enjeux sociétaux de la recherche scientifique. Les sujets dont il s'est saisi s'inscrivent au coeur du débat de société ; à cet égard, le groupe UDI se félicite du caractère délibérément hétéroclite de sa composition.

Aujourd'hui, son rôle est quelque peu bousculé : certains le jugent timide, d'autres le cantonnent à la fonction de rempart contre des « transgressions » éthiques, voire de chambre d'enregistrement des progrès biotechnologiques. Dans la mesure où les avis qu'il rend sont consultatifs, et en aucun cas décisionnels, comment comptez-vous peser demain dans le débat public ?

Enfin, pensez-vous que la démarche du CCNE pourrait être élargie à d'autres domaines, par exemple aux enjeux environnementaux ?

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