Intervention de Gilda Hobert

Réunion du 7 décembre 2016 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Je ne peux comparer cet échange avec celui de 2012, car je ne siégeais pas encore au sein de cette instance, mais permettez-moi, madame la présidente, d'ajouter, avec plaisir, une couche de compliments.

L'exercice 2015 du rapport d'exécution du COM entre l'État et France Médias Monde ainsi que le COM 2016-2020 mettent en effet en exergue la bonne santé économique, stratégique, culturelle et éditoriale du groupe, relais d'une information internationale de qualité sur les cinq continents, relais également des valeurs de la France, qui affirme son intérêt pour un audiovisuel tourné vers le monde. Nous fondons l'espoir que la concurrence avec d'autres médias ainsi que votre ligne dynamique contribueront à propulser le groupe en avant.

On ne peut manquer de reconnaître dans ce COM des points très satisfaisants, qui témoignent de la volonté de redressement de votre groupe. Le budget est excédentaire, avec un résultat net à l'équilibre. Je salue tout particulièrement l'augmentation du montant des ressources publiques, qui lui permet de maintenir, voire de développer des actions dont il convient encore de souligner l'importance. La stabilisation des recettes publicitaires, à 3,8 millions d'euros, ainsi que l'augmentation des autres ressources propres, cependant inférieures aux objectifs initiaux, permettent de diversifier les recettes, ce qui témoigne d'une gestion rigoureuse et efficace. Le groupe peut espérer ainsi une hausse de 15,3 % de ses ressources propres d'ici à 2020.

Si le niveau de la masse salariale connaît également une hausse indispensable pour remplir les missions qui lui sont confiées, on peut regretter la part de l'emploi non permanent.

Vous avez évoqué une diffusion en quinze langues et je ne doute pas que ce nombre ira croissant. Particulièrement présentes en Afrique, les chaînes du groupe proposent des éditions en plusieurs langues, parmi lesquelles des langues locales. Je salue le lancement de RFI en mandingue, dont l'absence rendait difficile son développement dans certains pays, tel le Sénégal, ou dans des régions telles que la Casamance, où la part de la population mandingue non francophone, ou parlant peu le français, est plus importante que dans les territoires plus urbains. C'est là un moyen d'être véritablement ancré dans les territoires et de diffuser une information de qualité pour tous.

On voit la place grandissante de la télévision dans les villages africains les plus ruraux et France 24, qui enregistre une audience mondiale de presque 51 millions de spectateurs et est très bien placée au Maghreb, y joue un rôle important. Pouvez-vous nous indiquer quels autres pays africains pourraient l'accueillir prochainement ?

Il y a lieu de se réjouir du lancement, prévu en 2017, de l'antenne France 24 en Amérique latine, qui en était jusqu'alors dépourvue. Un lancement a minima, néanmoins. Qu'espérez-vous dans les années à venir pour le développement de cette implantation ? Une augmentation des moyens humains est-elle prévue ?

Vous indiquez que les chaînes du groupe sont également mobilisées autour de « l'actualité du monde ». Vous faites référence aux élections au Nigéria, au coup d'État au Burkina Faso, à la lutte contre Boko Aram... Néanmoins, ces chaînes sont absentes de certains pays. Je pense notamment au système autoritaire en Érythrée ou à certaines zones du Moyen-Orient qui restent inaccessibles à nombre de journalistes. France Médias Monde a toute sa place, je pense, pour se faire le relais et le défenseur d'une presse libre et ouverte. Avez-vous quelques orientations concernant sa couverture médiatique ?

Enfin, la participation de France 24 à la chaîne Franceinfo est un sujet de satisfaction. Ce rapprochement entre les entreprises de l'audiovisuel public semble particulièrement pertinent.

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