Monsieur le ministre des affaires étrangères, la situation à Alep se dégrade d’heure en heure. L’accord de cessez-le-feu, conclu hier, qui prévoyait l’évacuation aujourd’hui de combattants rebelles et de civils a déjà été suspendu en raison de nouveaux bombardements, confirmés par l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Le régime de Bachar Al-Assad impose, semble-t-il, de nouvelles conditions, avec la complicité de la Russie. Des femmes, des hommes, des enfants sont exécutés sommairement. M. le Premier ministre a raison de parler de crime contre l’humanité.
Je sais que la France est bien seule dans ses tentatives, je sais que la France a agi dès 2013, je sais que la France seule ne peut s’engager militairement et qu’il faut, sur ce point, se résoudre à être réalistes. Mais la France doit continuer d’agir pour le peuple syrien, sa grandeur, son humanité. Personne, dans cet hémicycle, ne peut rester insensible à ce qui se passe sous nos yeux, en 2016, à 3 000 kilomètres d’ici.
Face à l’horreur des massacres perpétrés par le boucher de Damas, face aux images insoutenables, qui nous meurtrissent un peu plus chaque jour, une déclaration unanime de notre assemblée pourrait peut-être apporter un appui efficace aux représentants de la France qui oeuvrent sans relâche pour la protection des civils sans défense. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous éclairer sur la situation et sur les initiatives de la France ?