Monsieur le ministre de l’intérieur, depuis les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hypercacher, du Bataclan, de Saint-Étienne-du-Rouvray, de Nice, la France a bien changé. Certains ont perdu des proches ; certains ont été blessés. Nos compatriotes se sont unis pour faire face au terrorisme. Nous avons défilé pour dire que nous n’avions pas peur.
Hier soir, tard dans la nuit, nous avons voté la prorogation de l’état d’urgence. Il n’a pas vocation à devenir permanent : son but est de protéger les Français face à une menace grave et exceptionnelle.
Le Premier ministre et vous-même nous avez assuré que les services disposent de preuves tangibles : la menace existe toujours. Nous entrons dans une période de fêtes religieuses. Nous serons ensuite dans une période électorale, propice aux rassemblements de foules. Nous avons le devoir de protéger les Français.
L’état d’urgence nous donne des moyens concrets pour lutter efficacement contre le terrorisme. Les perquisitions administratives ont permis de saisir des armes de guerre et de récupérer des renseignements essentiels pour démanteler les réseaux.
Nous devons donner aux forces de l’ordre toutes les armes pour mener le combat contre les terroristes. Notre priorité, c’est la sécurité de la nation, dans le respect de la Constitution.
Les lois que nous avons votées ont permis à notre droit de s’adapter. Nous devons être présents sur tous les plans : le renseignement, la déradicalisation, la prévention, la protection et la punition. Monsieur le ministre, depuis plusieurs années, la majorité a adopté des lois pour renforcer notre arsenal dans la lutte antiterroriste. Celle que nous avons votée hier proroge l’état d’urgence. Pouvez-vous nous dire quelles en seront les conséquences ?