Je note, par ailleurs, que l’encre de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles – MAPTAM – et de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République – NOTRe – n’est pas encore sèche que, déjà, on change les règles, alors que les maires ruraux ne les ont pas encore assimilées.
La ruralité, monsieur le Premier ministre, ne nous cachons pas la vérité, c’est la France qui souffre, ce sont les agriculteurs qui n’en peuvent plus et, pour certains, se suicident, ce sont les petits commerces qui ferment, les centres des villages qui se vident, des personnes âgées qui se retrouvent seules, sans même pouvoir se soigner, et qui, par dignité, n’osent même pas faire appel aux Restaurants du coeur. Face à un tel sentiment d’abandon et de mépris, ne vous étonnez pas que la tentation populiste et le vote extrême prospèrent dans tous ces territoires.
Enfin, quand l’État investit plus de 40 milliards d’euros dans les banlieues, il n’y a rien pour les zones rurales.