Intervention de François Rochebloine

Séance en hémicycle du 14 décembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation à alep

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Monsieur le Premier ministre, « à Alep, ce que l’humanité fait de pire est devenu la norme » : telle est la réaction d’un survivant du massacre de Srebrenica aux atrocités commises à Alep. Cet homme a connu l’horreur, les pires abominations qu’un être humain puisse commettre : c’était il y a seulement vingt et un ans. L’Union européenne, impuissante à l’époque, s’était promis de ne plus jamais laisser faire ça. Et pourtant, qu’avons-nous vu à Alep ? Quatre années durant, cette ville a été tenue, entièrement ou en partie, par les opposants à Bachar Al-Assad. C’était, pour certains, une ville « rebelle » ; nous préférons dire que c’est une ville que nous avons soutenue, dans laquelle notre engagement en faveur de l’opposition avait suscité de nombreux espoirs. Car, oui, Alep a d’abord été une ville qui s’élevait contre la répression de la dictature de Bachar Al-Assad.

Quatre longues semaines ! C’est le temps, bien trop long, qu’il aura fallu pour trouver un accord en vue d’évacuer les civils, victimes des bombardements et des exactions des combattants. Et la France, tout comme l’Union européenne, n’aura pas été, malheureusement, de grand secours. Certes, hier, la France a demandé la réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais l’ONU n’a rien fait d’autre que prendre acte d’une solution d’évacuation parrainée par la Russie et la Turquie, aujourd’hui suspendue, et qui ne peut malheureusement, monsieur le Premier ministre, se concrétiser.

Que faire pour que la voix de la France et celle de l’Europe soient nouveau entendues sur des sujets aussi fondamentaux ? Lorsque la dignité humaine est attaquée, lorsque les populations civiles sont directement ciblées, pourquoi, monsieur le Premier ministre, sommes-nous restés, sinon silencieux, tout du moins impuissants ?

2 commentaires :

Le 16/12/2016 à 09:39, Laïc1 a dit :

Avatar par défaut

Un peu d'historique :

"En 1973, après que Hafez el-Assad a proposé une constitution laïque pour le pays, des émeutes islamistes éclatent à Alep. Celui-ci est contraint de trouver un compromis et fait inscrire dans la Constitution que le Président doit être musulman".

Pourtant la famille El Assad voulait la paix à la base, le foyer de la contestation à la laïcité était précisément et comme par hasard Alep, la ville des musulmans intolérants et haineux qui refusent la laïcité, et qui préfèrent l'islam à la paix assurée par un Etat interconfessionnel.

On continue l'historique : "La fin des années 1970 est marquée par le massacre de l'Ecole d'Artillerie d'Alep le 16 juin 1979 par les Frères musulmans qui exécutent 83 cadets de l'armée, principalement des alaouites."

Vraisemblablement une suite vengeresse à la tentative d'instauration d'un régime laïc en Syrie, l'expression d'une haine islamiste criminelle et aveugle, qui fit ensuite d'Alep, pour tous ces cinglés aveuglés de haine islamique, une ville prioritaire à reconquérir sur le régime en 2012.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 16/12/2016 à 10:37, Laïc1 a dit :

Avatar par défaut

Il faut ainsi bien comprendre que tous ces haineux islamistes, qui sont la cause de la destruction d'Alep, n'ont d'autre but que d'en finir avec la laïcité, et c'est logiquement que les USA, ennemis de la laïcité (le président jure sur la Bible lors de son investiture) les soutiennent. Mais la France est le pays de la laïcité : certes les bombardement russes sont trop lourds et destructeurs, mais prenons garde à ce qu'en ne faisant pas la part de choses en refusant toute légitimité à l'action d'El Assad, on ne fasse le jeu de ces criminels islamiques qui veulent installer la charia et la fin de toute laïcité en Syrie. Seul l’avènement de la laïcité en Syrie sauvera la Syrie.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion