Monsieur le député, la semaine dernière, un incident grave a en effet eu lieu sur le RER B puis, dans les jours qui ont suivi, un autre incident s’est d’ailleurs produit à la gare du Nord. J’ai immédiatement demandé que des expertises indépendantes soient organisées. Je peux vous dire aujourd’hui que les premières conclusions, s’agissant du RER B, mettent bien en cause la caténaire. Je rendrai publiques l’ensemble de ces expertises dans les prochains jours afin que tous les élus puissent en prendre connaissance.
Le constat est très simple : nous sommes confrontés à un vieillissement du réseau, résultant des choix effectués depuis des décennies, notamment celui de privilégier la construction simultanée de quatre lignes de TGV. De ce fait, en 2007, les crédits dévolus à la maintenance du réseau s’élevaient à seulement 3 milliards d’euros. Par surcroît, quand on parle de maintenance, on confond souvent deux éléments : l’entretien courant et le renouvellement. Or, comme les crédits étaient insuffisants au cours de ces années-là, on a privilégié l’entretien courant sans faire de renouvellement.
Ce gouvernement a pris les choses en main : les crédits sont passés de 3 milliards d’euros en 2007 à près de 4,9 milliards aujourd’hui, dont 2,7 milliards dédiés au seul renouvellement. Je le dis clairement, il faudra poursuivre cet effort pendant au moins huit ans, en privilégiant l’Île-de-France. C’est ce que le Gouvernement souhaite faire, c’est ce que le Premier ministre m’a demandé de mettre en oeuvre. J’ajoute que nous avons recruté, dans la seule région Île-de-France, 1 200 agents depuis 2012.
Monsieur le député, les choses sont donc simples : je ne crois pas qu’on puisse affirmer le dimanche et le lundi, sur les estrades, qu’il faut faire 100 milliards d’euros d’économies d’argent public et supprimer les services publics, puis venir ici déclarer qu’il faut davantage d’État et de services publics. Mais je vous rejoins sur ce dernier point car c’est bien ce que ce gouvernement et cette majorité mettent en oeuvre.