Monsieur le ministre de l’agriculture, l’année 2016 aura été très difficile pour nos agriculteurs, en raison de mauvaises conditions climatiques conjuguées à la baisse du prix des principales denrées.
Je voudrais appeler votre attention sur un aspect particulier de la crise agricole : la prolifération de l’influenza aviaire, plus connue sous le nom de « grippe aviaire », qui revient régulièrement depuis une dizaine d’années avec des mutations d’un virus hautement pathogène – H5N1 auparavant, H5N8 aujourd’hui.
La découverte de foyers, voire la simple suspicion d’une infection, cause des dommages considérables aux élevages de canards et de volailles. Les départements de production infectés sont situés sur le trajet des oiseaux migrateurs : Tarn, Gers, Haute-Garonne, Aveyron et Landes. Le département de l’Ain, avec la Bresse et la Dombes, est pour l’instant épargné, mais nous sommes vigilants.
Monsieur le ministre, les indispensables mesures de prévention et de lutte – confinement, abattage et interdiction des transports – ont un coût important pour les éleveurs. Au-delà, c’est toute la filière aval qui est touchée par la diminution de la production et la perte de débouchés à l’exportation.
Sur ce sujet important, j’ai donc trois questions à vous poser : où en est l’épidémie, quelles mesures le Gouvernement a-t-il prises ou envisage-t-il de prendre et quelles indemnisations ou compensations seront-elles accordées aux éleveurs ?