Nous avons le plaisir de recevoir M. Michael Borell, directeur Europe et Asie centrale de l'exploration et de la production de Total SA, accompagné de ses collègues M. Thierry Darrigrand, délégué pays pour le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan et le Tadjikistan, et M. François Nahan, directeur des relations institutionnelles pour la France.
Nous avons déjà entendu plusieurs responsables de grandes entreprises qui interviennent en Azerbaïdjan, comme Alstom et Engie. Dès le début de nos travaux, le ministère des affaires étrangères a attiré notre attention sur l'importance du développement des relations économiques entre les entreprises de nos deux pays, non seulement pour des raisons commerciales, mais aussi parce que la contribution que ces relations sont susceptibles d'apporter à la prospérité économique du pays pourrait favoriser la libéralisation du régime et de la société, qui connaît encore des hauts et des bas, pour dire le moins.
Je vous propose donc, monsieur le directeur, de détailler les activités de Total en Azerbaïdjan, l'histoire de votre implantation, les accords sur lesquels elle se fonde depuis l'origine et la nature de vos activités de production dans ce pays, ainsi que le cadre juridique local dans lequel s'inscrit votre présence sur place, en particulier vos relations avec la société d'État SOCAR.
Total n'est pas la seule entreprise pétrolière étrangère qui intervient en Azerbaïdjan. Comment s'organisent les relations avec vos voisins, qui sont aussi vos concurrents ?
J'ai relevé dans le Guide de l'intégrité que vous publiez sur votre site une affirmation forte à laquelle je souscris : « La corruption détruit la confiance, socle de l'économie et de la vie en société ». S'ensuit une liste de lignes de conduite contre la corruption. Il est de notoriété publique que la corruption constitue un risque non négligeable dans la vie concrète des activités économiques de nombreux pays de la zone. Qu'en est-il en Azerbaïdjan selon l'expérience de votre entreprise et de ses collaborateurs ?