Je voudrais justement éviter une division de la commission entre les différents groupes. Les membres d'une commission d'enquête doivent être solidaires, et le fait d'être de droite, de gauche ou du centre ne devrait pas jouer. Sinon, ce n'est plus une commission d'enquête. Ce n'est pas parce que le rapporteur est socialiste qu'il faut rédiger un contre-rapport disant qu'il a tort. Nous devons essayer de chercher ensemble la vérité. Certes, elle est très difficile à établir, car il n'y a pas de preuves et les gens ont menti, ainsi que je l'ai fait remarquer après chaque audition.
Contrairement à ce que vous avez dit, monsieur Fenech, je pense que ce rapport ne fera aucun bruit : qui s'intéresse aujourd'hui à la chaîne Numéro 23 ? Est-elle d'ailleurs autant regardée que cela ? Certes, elle l'est peut-être davantage depuis qu'elle est passée sous le contrôle du groupe qui possède RMC. Dans le contexte politique actuel, avec les primaires et l'approche des élections, il va passer totalement inaperçu – ce qui est d'ailleurs dommage.
Les neuf propositions qu'il contient sont intéressantes, et elles ne sont pas violentes. Nous devrions réfléchir davantage à une refonte du CSA car, à l'instar de toutes les organisations dites indépendantes, il n'est pas indépendant : M. Boyon avait été nommé par un président de la République issu de notre famille politique ; M. Schrameck l'a été par le président de la République actuel. Qu'on le veuille ou non, il y a malgré tout des sensibilités, une écoute, des influences.
En résumé, le rapport est, selon moi, équilibré. Il ne va pas être à l'origine de grands bouleversements. Mais j'aurais aimé pouvoir faire des commentaires sur sa rédaction.