Intervention de Jacques Lamblin

Réunion du 14 décembre 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin, co-rapporteur :

Je vais d'abord répondre aux questions de notre collègue Yves Fromion. Concernant les études sur la composante aéronavale, il me semble, de manière plus générale, que les programmes d'études amont – largement évoqués dans le rapport – sont importants car ils permettent à la fois le maintien du savoir-faire dans les bureaux d'études et le maintien du choix stratégique pour les autorités politiques. En même temps, on ne peut pas non plus avoir des programmes d'études amont pour « rester en forme » et soutenir artificiellement l'industrie. Il doit y avoir un échange permanent entre celui qui décide et celui qui sait faire. Notre proposition relative au lancement rapide d'une étude sur le nouveau – ou le second – porte-avions vise à conserver les savoir-faire pour permettre au politique de faire un choix assumé. Concernant l'emport de l'arme atomique par le porte-avions et son vecteur – moyen aérien ou missile – il s'agit d'un débat dont nous ne pouvions pas nous emparer dans le cadre de la mission d'information.

Je peux affirmer à notre collègue de Rugy que nous n'avons jamais entendu aucun de nos interlocuteurs remettre en cause l'intérêt de la composante aéroportée pour la simple raison, qui semble assez évidente, que la composante océanique constitue l'arme ultime, dont on espère que nous n'aurons jamais à nous servir. La composante aéroportée n'est évidemment pas conçue pour l'emploi mais l'ASMP-A, qui n'a pas la puissance des missiles de la FOST, permet de rendre les choses visibles, ce qui peut s'avérer plus dissuasif face à certains agresseurs. Cette dualité permet de répondre à des problèmes très différents.

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