Dès 2009, l'Azerbaïdjan avait initié une politique de fermeture des mosquées soutenant une idéologie jugée contraire aux valeurs du pays, que ces sites soient sunnites ou chiites. En 2016, il existait 31 mosquées majeures en Azerbaïdjan (sur un total d'environ 2000).
Après cette description de l'Azerbaïdjan et de son environnement stratégique, j'en viens à la politique de défense du pays, avant de conclure sur la relation de défense franco-azerbaïdjanaise.
Selon les données officielles, le budget de défense azerbaïdjanais s'élevait en 2015 à 4,5 milliards d'euros. Il pourrait en réalité être moins élevé, en raison des difficultés économiques liées à la baisse des cours du pétrole et de la double dévaluation du manat. Il reste plus important que les budgets de défense des autres pays du Caucase du Sud : celui de la Géorgie s'élève à environ 250 millions d'euros, et celui de l'Arménie est d'environ 415 millions d'euros.
L'Azerbaïdjan dispose d'une armée de conscription, essentiellement constituée de forces terrestres : 57 000 soldats dans l'armée de terre, contre 4 000 pour l'armée de l'air et 2 000 environ pour la marine. Les effectifs des forces armées arméniennes sont comparables : environ 45 000 hommes, dont la grande majorité sert dans l'armée de terre. Les forces armées géorgiennes comptent environ 25 000 hommes.
La sécurisation des gisements et infrastructures énergétiques, principales sources de revenus pour Bakou, représente une priorité de la politique de défense azerbaïdjanaise. Plus largement, la sécurité énergétique de l'Azerbaïdjan constitue un élément fondamental de la stabilité du Caucase du Sud ; elle permet notamment de garantir la sécurité et l'indépendance énergétique de la Géorgie, qu'elle approvisionne en hydrocarbures, via notamment le gazoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC).