La Russie veut sans doute que sa position soit comprise comme équilibrée, afin d'être à même de continuer à jouer son rôle de co-présidente du groupe de Minsk. Mais ce facteur joue un rôle moins important que pour nous, compte tenu de ce que Moscou perçoit comme des impératifs stratégiques – la Russie entretient une relation de défense extrêmement étroite avec l'Arménie – mais aussi des retombées importantes des commandes de ces pays pour son industrie de défense.
S'agissant de l'influence russe en Azerbaïdjan, mon sentiment est qu'il s'agit moins pour Moscou de jouer la concurrence avec les pays occidentaux que d'assurer ses intérêts stratégiques et énergétiques.